Mon grand-père accumulait pas mal d’objets chez lui et en particulier dans son grenier. Des vieux outils, des vieux papiers, des journaux mais aussi du bois, des meubles, et d’autres choses, plein d’autres choses! C’est certainement le premier lieu où j’ai découvert le plaisir de fouiller, de retourner des piles d’objets dans la poussière pour peut-être trouver un petit trésor. Ce fut le cas lorsque je suis tombé sur 2 boites en bois assez fatiguées qui contenaient de nombreuses photographies négatives sur verre.
Un ancêtre photographe à la fin du 19ème siècle
Je me disais que toute cette collection de négatifs sur verre avait été récupérée par mon grand-père quelque-part. En l’interrogeant là-dessus, il me fit comprendre qu’il s’agissait de son arrière grand-père qui prenait des photographies. Ce n’était pas son activité principale mais il faisait cela de manière sérieuse. Il vendait certainement les tirages de ces négatifs pour que les personnes du village possèdent leurs premiers portraits photographiques. Le village, qui ne possédait à l’époque moins de 200 âmes, se situe aux confins de la Champagne et de la Bourgogne.
Découvrir un vestige du passé : la photographie à la fin du 19ème siècle
Près de 200 plaques étaient donc réunies dans ces boites. Au fur et à mesure de la numérisation, je découvris un véritable témoignage du passé pour ce petit village. Près de 75 personnes différentes ont été prises en photo, ce qui représente presque la moitié du village. La mode, les métiers, les familles, tout ceci apparaissaient sur ces images parfois mises en scène parfois plus classiques avec un simple portrait. J’ai même eu la chance de retrouver un peu plus tard un grand agenda qui rassemblait ses rendez-vous pour prendre les photographies.
Voici quelques tirages photographiques que j’ai restauré. Le passage pendant un siècle dans un grenier a causé quelques dégâts sur les images (piqures, négatifs cassés).




Vous pouvez retrouver une très grande partie de ces photographies sur le site que j’ai créé pour l’occasion afin de partager ce témoignage du passé : site du projet Théophile Chardin.