Signature Michel Auger

Signatures de céramistes

Brocante, Céramique

Chaque céramiste possède sa propre marque qu’il ou elle appose sur sa production. Elle évolue parfois au cours de sa carrière. De la plus simple, avec juste le nom incisé, à la plus stylisée, parfois difficilement identifiable. C’est l’occasion, ici, de faire une compilation des signatures que j’ai pu croisé au hasard des découvertes.

Objet de brocante : la brique chauffe lit

Objets de brocante #1 : la brique chauffe-lit

Brocante, Histoire, Non classé

Des objets de brocante sur lesquels on s’arrête sans savoir ce qu’il en est vraiment. C’est ce qui arrive souvent lors d’une journée de chine en vide-grenier, en brocante ou en vide-maison. Souvent même le vendeur n’a aucune idée de l’utilité de l’objet. Une rubrique où je partage mes découvertes dont j’ai trouvé la destination après l’achat.

Un objet lourd en terre cuite…

La brique chauffe lit, dont il existe peut-être une autre dénomination est un objet en terre réfractaire vernissé assez lourd. On la reconnait aisément avec ses deux trous centraux. Celle que je présente ici possède une inscription : Chauffeuse Moderne dans une police d’écriture très Art Déco.

La brique chauffe-lit Chauffeuse Moderne
La brique chauffe-lit Chauffeuse Moderne

Pourquoi les deux trous? Tout simplement pour pouvoir la saisir, sans le risque de se brûler, avec une pince. En effet, son utilisation est des plus simple et pourtant tellement sensée. Il suffit de la déposer près ou dans une source de chaleur et la laisser quelques instants le temps qu’elle accumule de la chaleur. Puis après l’avoir enveloppée dans un linge pour éviter toute brûlure, il reste à la déposer dans le lit comme une bouillotte.

Voici donc un objet incongru, qui peut très bien être utilisé en déco mais aussi pour le but d’origine, se réchauffer. La brique chauffe-lit était très utilisée au XIXème et au début du XXème siècle mais son origine est très certainement plus ancienne.

Les mots de la brocante (1) : Mascaron, Duchesse et Barbotine

Brocante, Histoire

Cette idée de faire une série sur les mots de la brocante m’est venu en parcourant le dictionnaire du marché de l’art aux éditions de l’amateur, édité dans les années 70. Le but de cette série : faire découvrir des mots qui, je l’avoue, étaient totalement étrangers à mon vocabulaire il y a encore peu.

Mascaron

Le mascaron est un élément décoratif en relief qui représente une tête humaine souvent dans une forme grotesque ou fantastique. Très présent en architecture, on le retrouve la plupart du temps sur les façades, dans le linteau de porte ou de fenêtre. Il peut aussi orner une fontaine ou un autre élément architectural d’une ville. En ce qui concerne le mobilier, il est un des éléments représentatifs du style Louis XIV et sera repris dans les différents styles ultérieurs. Il peut être positionné sur la partie supérieure d’un buffet ou sur les pieds d’une commode par exemple.

Le mascaron, même si le nom était certainement différent, existe depuis l’Antiquité. Dans un but premier d’éloigner le mauvais œil, il devient rapidement décoratif et sera repris par différentes civilisations dans ce but, comme les Grecs et les Romains. Bien plus tard, en France, il devient à la mode avec l’arrivée d’artistes italiens à la cour de François 1er et pendant de nombreux siècles comme le prouve l’image de la réalisation d’Auguste Rodin ci-dessous. La ville de Bordeaux est certainement un des lieux où l’on peut trouver le plus grand nombre de mascarons sur les façades (près de 3000).

Mascaron à la clef de la porte d’un immeuble du XIXe siècle, 8 avenue de l’Opéra, Paris.
Mascaron réalisé par Auguste Rodin situé dans le parc de Sceaux

Duchesse

La duchesse s’apparente à une chaise longue avec un dossier et un capitonnage rendant l’assise plus confortable. L’extrémité où se situe les pieds possède aussi un petit dossier. Devenue très à la mode sous Louis XV, il existe aussi des versions que l’on appelle duchesse brisée, composée de plusieurs parties agençables (voir ci-dessous). Elle ressemble à la méridienne et est utilisée dans le même but : se reposer. Un meuble devenue désuet aujourd’hui et que l’on ne retrouve plus dans les intérieurs, certainement par manque de place.

Duchesse brisée en trois, château Vaux-le-Vicomte, Seine-et-Marne, France.

Barbotine

La barbotine est un mélange d’argile et d’eau plus ou moins liquide qui a plusieurs utilisations dans le domaine de la céramique. Ce mélange peut être utilisé pour assembler deux parties d’une céramique comme par exemple un vase et son anse. Elle peut aussi être utilisé pour mouler un objet. La pâte relativement liquide permettra de recouvrir facilement l’ensemble du moule.

Outre la fabrication, la barbotine peut être utilisé pour le décor d’une céramique. Liquide, elle pourra s’utiliser comme un décor peint sur la céramique. Plus épaisse, la barbotine sera appliquée à la main en créant les formes désirées. On utilise d’ailleurs communément le terme de barbotine pour nommer les céramiques qui utilisent ce genre de décor. On les trouve souvent en brocante, ces barbotines, qui paraissent parfois un peu kitsch!

Colonne barbotine de la faïencerie de Saint Clément, vers 1880.
SDesign annees 50

Série Design : les années 50 (1)

Design, Histoire

Je commence une série de quelques articles qui présentera de manière simple les différents styles qui ont existé dans le domaine du design depuis la seconde Guerre Mondiale. Des années 50 aux années 90, par décennie, même si c’est évidemment plus complexe que ça. Premier épisode avec les années 50.

Les années 50, renouveau d’après-guerre

Après la seconde Guerre Mondiale, le monde est à reconstruire. Les vainqueurs (États-Unis particulièrement) vont avoir la possibilité de diffuser et d’imposer à travers le monde leurs styles de vie. Les objets seront un des fers de lance de cette conquête d’après-guerre. La production et la consommation de masse vont faire entrer de nouveaux objets (électroménagers par exemple) dans les intérieurs. Des matériaux, jusque là moins utilisés, vont être la base de la fabrication d’objets et de meubles comme l’aluminium, le formica, le métal ou encore le plastique.

Le mobilier se veut plus léger, plus fin. Les couleurs font leurs entrées dans la fabrication des meubles et des objets ce qui transforme les intérieurs en des lieux plus gais malgré la froideur de certains matériaux. Le mobilier devient plus utilitaire avec moins de fioritures.

Jacques Tati, avec son film oscarisé Mon Oncle, va présenter ce renouveau des années 50. Un contraste acerbe entre l’ancien monde et le nouveau monde (lieu froid, assaini, non-pratique) qui nous fait dire qu’il s’agit presque d’une révolution de l’intérieur des maisons (représentée par la maison Arpel), même si une grande part des ménages n’avaient pas encore accès à ces nouveaux objets. Un film à voir et à revoir!

1958 : Affiche du film Mon Oncle, par Pierre Etaix

Quelques grands noms du design des années 50

Voici une liste de grands noms du design des années 50. Certains pays apporteront de nombreux designers devenus aujourd’hui des classiques, en particulier dans les pays du nord (Danemark, Suède, Finlande).

  • Charles Eames (1907-1978), Architecte et Designer, États-Unis
  • Charlotte Perriand (1903-1999), Architecte et Designer, France
  • Arne Jacobsen (1902-1971), Architecte et Designer, Danemark
  • Tapio Wirkkala (1915-1985), Designer et Sculpteur, Finlande
  • Joseph-André Motte (1925-2013), Architecte et Designer, France
  • Jean Prouvé (1901-1984), Architecte et Designer, France
  • Mathieu Matégot (1910-2001), Designer, France
  • Gio Ponti (1891-1979), Architecte, Designer et Peintre, Italie

Créations des années 50, devenues icônes vintages recherchées

1956 : La chaise Tulipe de Eero Saarinen (crédit photo :Holger.Ellgaard)
1956 : Fauteuil Lounge Eames
  • Chaise Ombre de Charlotte Perriand (1955)
  • Chauffeuse Antony de Jean Prouvé (1954)
  • et bien d’autres car les années 50 ont été une décennie très productive en matière de mobilier!

Trésors dans les poubelles ou chiner dans les rues

Brocante, Décoration

Vide-greniers, brocantes, antiquaires, Internet,.. Les lieux sont nombreux pour chiner des objets. Mais un endroit que l’on utilise peu, car il peut rebuter, ce sont les poubelles. Ce n’est pas quelquechose que je fais régulièrement mais il m’est arrivé plusieurs fois de revenir à la maison avec un objet trouvé sur le trottoir. Je n’invente rien et je ne suis pas le seul à avoir ce genre pratique. Certains sont même spécialisés dans cette activité. Je pense particulièrement à ce site : https://garbagefinds.com/ Assez impressionnant de voir ce qu’il peut trouver et donc ce qui peut être jeter. Je vous présente donc quelques trouvailles que j’ai intégrées à mon intérieur.

L’échelle de peintre, un classique de la déco brocante

L’échelle de peintre est assez facilement dénichable sur des brocantes et j’en vois souvent dans les rues. Celle-ci m’a attiré car elle est particulièrement grande : plus de 2 m de haut et 8 marches. J’ai fait quelques petites améliorations pour la placer contre un des mes murs et la transformer en y ajoutant 3 étagères. Je l’ai laissé telle que je l’ai trouvé en n’intervenant pas sur sa patine et ses taches de peinture.

Une radio en état de fonctionnement?

Autre découverte, dont je n’étais pas sûr de la possibilité de pouvoir l’utiliser : une radio avec ses deux enceintes. La caisse de la radio était décollée et les câbles très usés. J’ai tout de même rapporté cette trouvaille à la maison pour me rendre compte, après avoir changé les câbles et recollé la caisse, qu’elle fonctionnait admirablement. Les deux enceintes sont de bonne qualité et offrent un très bon son! Je la trouve jolie cette radio Panasonic. Je la date des années 70.

Autre classique de la brocante : les caisses en bois

Là aussi, comme pour l’échelle, il est assez facile de trouver des caisses en bois. Il y en a de tout les styles. Les plus recherchées et difficiles à trouver sont sans hésiter les caisses de boisson (Coca-Cola en particulier). Ici, je me suis satisfait de vieilles caisses en bois qui servaient pour distribuer des fruits et des légumes. Quelques fixations au mur et le tour est joué.

Un élément de batterie en décoration

Dernier élément de cette petite liste : un morceau de batterie dans un amas d’encombrant. J’ai un peu craqué sur l’objet même s’il était en mauvais état. La peau n’était plus là et il était particulièrement sale. Je ne savais même pas quoi en faire mais je l’ai emporté malgré tout. Finalement après quelques semaines dans un coin, je l’ai transformé en étagère de salle de bain. Il suffisait juste de le nettoyer et d’y ajouter une tablette. Je trouve que ça rend plutôt bien et que l’originalité est là.

Des idées simples et qui ne coutent vraiment pas chères pour décorer son intérieur. Vous devez certainement avoir d’autres idées! Curieux de savoir lesquelles. Si vous vous sentez de les partager, n’hésitez pas.